Tote Bag : Qui es-tu ?

Relativement récente, l’histoire du Tote Bag reflète de multiples tendances de fond dans nos sociétés. Entre simplicité, personnalisation, mode, promotion, écologie, notre cher cabas de coton s’est frayé un chemin durant tout le siècle dernier, pour devenir une véritable icône des temps modernes. Un accessoire dont plus personne ne peut se passer, y compris les hommes, qui l’adoptent volontiers. Retour sur sa folle petite histoire, de Londres à Paris en passant par sa capitale. Berlin…

Le sac fourre-tout

Savez-vous d’où vient son nom ? Le mot vient de l’anglais « to tote », qui signifie « trimbaler ». En allemand, le sac proposé à la caisse se dit « Tüte ». Et en français, tote bag signifie tout simplement sac fourre-tout. Bref, son nom est loin d’être glamour. Et pourtant, c’est l’accessoire tendance du moment. Ce rectangle de toile de coton aux faux airs de page blanche, quand il n’est pas en couleurs, dispose d’un format compris entre celui d’une feuille A4 et d’une feuille A3. Depuis son origine, ce cabas ne se ferme pas. Une poignée de chaque côté et le tour est joué. Un style et un design pourtant nés bien plus tôt que l’on ne pense…

Le compagnon des postiers et autres crieurs de journaux

Il faut remonter au début du 20ème siècle lorsque les postiers britanniques et paper boys américains portaient des musettes en bandoulière pour transporter leur courrier. Plus légers et résistants qu’une sacoche en cuir, ces derniers présentent d’emblée des arguments fonctionnels non négligeables. Les postiers s’en servaient ainsi pour porter lettres et colis. Mais surtout pour les sortir facilement du bag. Au milieu du siècle dernier, ce sont ensuite les crieurs et livreurs de journaux qui utilisent ce genre de sacoches dès les années 1940, aussi bien en Europe qu’en Amérique. Ces derniers étaient devenus si populaires qu’on les appelait les « newsboy bags ».

En Amérique, l’engouement a notamment commencé avec le magasin LL Bean en 1944, qui fournissait un tote bag à ses clients. Puis les ménagères de l’après-guerre suivront le pas pour leurs courses, faisant du tote bag un sérieux concurrent aux sacs classiques des marchés du coin. Mais à cette époque, l’idée de caler un cabas sur l’épaule n’était pas sérieux. La mode était aux articles achetés chez le maroquinier. Pas question d’être ridicule. Et puis l’Anglaise Jane Birkin débarqua sur le continent, un panier en osier au bout du bras. Avec son panier, dans lequel étaient flanqués son porte-monnaie et son Rimmel, elle montrait que l’on pouvait trimballer n’importe quoi dans n’importe quoi. D’une certaine manière, elle popularisa l’idée. S’ouvrait l’ère du tote bag. Il s’est notamment démocratisé dans les années 80 après la création des premiers sacs réutilisables par le groupe français Vicbag, pour un usage purement fonctionnel (transport des commissions), avant d’être popularisé dans le milieu de la mode. A l’instar des exemplaires développés dans les années 90 par la marque Kate Spade.

Coach et son Cashin Carry

Coach est aux Etats-Unis ce que Louis Vuitton est à la France : une institution. Créée en 1941, la maison américaine emporte très vite l’adhésion du milieu et se positionne en bonne place sur le marché de la maroquinerie unisexe. Son secret se situe à travers le lancement d’un tout nouveau cuir appelé le « Glove tanned cowhide » et inspiré de la texture d’un gant de base-ball déjà utilisé. C’est l’arrivée de la styliste californienne Bonnie Cashin, en 1961, qui place la maison sous les feux des projecteurs avec des collections de sacs mythiques pour femmes. En décuplant son attractivité esthétique et marketing, la mère du sportswear américain va faire un carton.

En 1962, la création du premier tote bag de l’histoire (selon l’Officiel de la Couture), le « cashin carry », conquiert pour de bon le coeur des new-yorkaises avides de style et de fonctionnalité. Celui-ci a notamment été dessiné sur le modèle des sacs de courses en papier typiquement new-yorkais. En 1981, la marque ouvre un temple de l’accessoire sur Madison Avenue.

Berlin lance le cabas des années 2000

C’est à Berlin que l’on déniche les précurseurs du genre. Pas étonnant quand on sait que la capitale allemande est reconnue depuis des années comme la cité la plus trendy et branchée du Vieux Continent. C’est là-bas que l’engouement pour les tote bags a réellement décollé. Au début des années 2000, bien avant que des créateurs en tout genre reprennent le concept pour l’utiliser comme cabas promotionnel, les supermarchés berlinois utilisent des sacs en toile pour emballer les marchandises. Parfois gratuits, parfois quasi. Une tendance qui s’est rapidement généralisé à travers le globe. « Au début, le tee-shirt était vraiment le vecteur de communication par excellence. Pouvoir mettre le nom de quelqu’un d’autre sur un tee-shirt et faire une association était génial. C’était facile et cela l’est toujours. Mais quand les marques ont découvert au début des années 2000 ce petit produit en coton super facile, toutes ont trouvé une utilité tout à fait concrète. Tout de suite, il y a eu cet intérêt de pouvoir dire : tiens plutôt que de leur offrir un tee-shirt qui en plus coûte plus cher, on va offrir et mettre en avant ce petit outil dans lequel tous pourront trimballer des choses. On a tout de suite vu l’intérêt du produit, comme faire ses courses pour y mettre trois bouteilles et sa baguette », explique Matthieu Gamet, directeur général de la marque Kulte et président de la Maison Méditerranéenne des Métiers de la Mode. L’ère du numérique et de l’internet va ensuite faciliter quelque peu son émancipation.

La démocratisation des imprimantes textiles

La démocratisation des imprimantes numériques pour le textile contribue à l’émancipation du tote, sans oublier l’utilisation toujours courante de la sérigraphie. A l’instar du tee-shirt, référence en la matière, la surface du tote bag permet d’y reproduire tout sorte de dessins, graphismes et autres logos.

Aujourd’hui, beaucoup d’entre nous s’amusent à les collectionner. De boutiques en musées, de magasins en associations, l’offre ne manque pas pour ces cabas portés à l’épaule qui pullulent dans les rues. Un accessoire de courses devenu accessoire de mode. Et bien plus. Qu’ils soient bicolores, avec poche, en microfibre, en quadrichromie, en coton – voire en lin – ils sont tous destinés à accueillir des impressions graphiques variées. Et ce grâce à leurs dimensions idéales.

Des dimensions parfaites pour des utilisations multiples

Le tote bag standard est un sac en tissu naturel très résistant d’une dimension de 42×38 cm et d’une contenance de 10 litres environ. Les tissus les plus courants sont les toiles lourdes, teintes ou traitées pour résister à l’humidité. Dans la confection, on retrouve la traditionnelle toile de jute, le nylon lourd et les fibres synthétiques faciles à entretenir. Côté couleurs, il y en a pour tous les goûts. Côté modèles, on peut dénicher une grande variété de formes, de présentation et de finitions spécifiques, telles que des cabas en toile recyclée larges et profonds, d’autres plus étroits en coton peigné et polyester avec de longues anses, ou d’autres encore plus petits, portables à la main avec des lanières courtes. Mais aussi à fond plat et même en losange. Pour couronner le tout, les tote bags sont facilement lavables en machine. Bref, vous allez peu à peu comprendre comment tous ces atouts vont de pair avec l’évolution de nos modes de vie…


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